Mères célibataires

 

Quels sont les problèmes qui se posent à nous ?

Problèmes psychologiques :
culpabilisation de la mère, grossesse en solitaire, questionnement sur l'avenir de l'enfant qui risque de ne jamais connaître son père biologique, impact de la non-reconnaissance officielle de l'enfant, secrets de famille, etc.
Problèmes moraux :
la relation (ou l'absence de relation) avec le père biologique et avec la famille paternelle
Problèmes matériels :
les frais divers, l'absence de pension alimentaire, la précarité de certaines, l'impossibilité d'arrêter de travailler pour élever l'enfant
Problèmes juridiques :
faire ou ne pas faire une recherche en paternité ? Que deviendront nos enfants si nous décédons ? Que se passe-t-il à l'étranger ?
Nous voulons faire une étude comparative des législations des autres pays européens sur le sujet des mères célibataires, et nous souhaiterions, dans l'avenir, influencer la législation française dans un sens plus protecteur de l'enfant (notamment en ce qui concerne les délais d'actions)

 

Incitation à l'avortement : une violence dont on ne parle jamais

 

ventre On n'en parle pas, c'est pourtant une forme de violence que subissent de nombreuses femmes chaque jour ! Cette violence s'exerce sous forme de chantage dans le meilleur des cas ("je vais te quitter", "cet enfant n'aura pas de père", "c'est moi ou l'enfant") mais parfois la femme enceinte se retrouve "mise à la rue" du logement commun et dans les cas les plus graves, cela rejoint la violence physique (et "classique" si l'on peut dire...) faite aux femmes. Il est déjà arrivé dans notre association que l'on soit face à une femme qui avorte suite aux coups que lui a mis son partenaire. C'est lamentable et cela ne devrait pas arriver. Parfois aussi, c'est la famille proche ("mais tu ne peux pas garder un enfant dans ces conditions-là, tu es égoïste!") ou les institutions ("mais si le père n'en veut pas, vous ne pouvez pas le garder") qui font pression sur une femme pour qu'elle avorte car le père ne voulant pas d'enfant, l'issue serait donc "toute tracée"...

Notre association s'insurge contre ces comportements et tient à attirer l'attention des uns et des autres sur cette forme de violence (notamment la forme psychologique, car c'est la moins "reconnue" !).

Il existe un droit à l'avortement (et c'est bien, il y en a besoin !) mais il serait utile AUSSI de créer le droit DE NE PAS AVORTER. Beaucoup diront que ce droit est inhérent au statut de la femme enceinte... C'est faux ! Pour preuve le nombre de femmes enceintes qui viennent sur notre forum pour obtenir notre soutien face à un partenaire qui leur met une pression avant que le délai légal d'avortement soit passé... Cette violence psychologique est GRAVE ET PERMANENTE.

L'association soutient le droit à l'avortement mais insiste pour qu'il s'agisse bien d'un DROIT DES FEMMES et non d'une obligation que l'homme pourrait imposer à sa partenaire. A l'approche de la journée contre les violences faites aux femmes, il est important de rappeler que lorsque l'avortement n'est pas, à la base, CHOISI par la femme, il est vécu par cette dernière comme un véritable TRAUMATISME. Elle n'avorte pas pour elle, elle avorte pour faire plaisir à son partenaire... et cette différence est à l'origine d'une plaie (dans tous les sens du terme) qui aura bien du mal à se refermer.

Il s'agit en général de femmes qui "tombent enceintes de façon imprévue" et qui ont envie de garder leur enfant... mais qui se sentent trop faibles pour lutter face à un conjoint (ou partenaire sexuel) qui leur fait une pression psychologique INFERNALE pour obtenir un avortement. Et il est bon de noter que, contrairement aux idées reçues, il peut aussi s'agir d'une grossesse prévue et souhaitée à la base par l'homme et la femme (mais l'homme "a changé d'avis" !)

Notre association soutient les femmes qui se retrouvent dans cette situation.

Nous précisons que nous ne sommes PAS contre l'avortement (bien au contraire, plusieurs de nos adhérentes ont avorté ! et nous les avons soutenues aussi) mais nous voulons que l'avortement reste UN DROIT des femmes et non une obligation que l'homme pourrait imposer à sa partenaire.

 

Dernière mise à jour le 23 décembre 2013.